dimanche 30 septembre 2012

Journées de la culture: à la recherche du document perdu


Durant les Journées de la culture, Marc Beaudoin et moi, au nom de l’Association des archivistes, avons présenté un atelier s’intitulant « À la recherche du document perdu : mode d’emploi », à deux occasions sur la gestion des documents personnels.

Dans un premier temps, M. Beaudoin a expliqué ce qu’était un plan de classification en montrant des exemples tirés du guide Comment gérer vos documents personnels et a donné des clarifications sur la valeur des documents.

Par la suite, j’ai donné quelques conseils pratiques, comme comment classer un document à partir de l’index du guide et quelques règles de conservation et de destruction des documents. Puis, des exercices à l’aide de copies de documents de la vie quotidienne permettaient aux participants de mettre en pratique les informations données précédemment. Grâce au guide, nous avons repéré les durées de conservation de tous ces documents.


Finalement, M. Beaudoin a exprimé des moyens d’organiser ses documents par une méthodologie simple et il a suggéré par où commencer.

Ainsi, cet atelier grand public a permis à une quinzaine de personnes d’obtenir des outils pour ordonner leurs documents personnels et d’avoir un aperçu de leur durée de conservation. 




Natalie Bissonnette
30 septembre 2012

mardi 29 mai 2012

Stage technique international d’archives


Le stage technique international d'archives est un programme de formation en archivistique dispensé à Paris et en Île-de-France pour les archivistes du monde entier.

Créé en 1951 par Charles Braibant, directeur des Archives de France, le stage technique international d'archives était conçu à l'origine comme stage d'application pour les élèves de l'École nationale des chartes et des archivistes étrangers. Il était destiné à aider les archivistes de tous les continents à reconstituer le patrimoine écrit après la Seconde Guerre mondiale. Depuis cette date, le stage a accueilli plus de deux mille participants français et étrangers.

En 2012, 33 stagiaires de 19 pays différents, comme l’Algérie, le Maroc, l’Allemagne, l’Espagne, Haïti, le Liban, le Vietnam et plusieurs pays d’Afrique, ont participé au stage.

Le programme de cinq semaines s’est déroulé sous 6 axes, soit :

  • Accueil des stagiaires, notions générales, formation, coopération internationale
  • Pratiques archivistiques : collecte et Records Management, archivage électronique
  • Pratiques archivistiques : traitement des archives
  • Pratiques archivistiques : bâtiments, conservation matérielle
  • Pratiques archivistiques : accès et valorisation

Chacun de ces volets comportait des conférences, des exercices pratiques et des visites. Nous avons vu, entre autres, les sites des Archives nationales de Paris, Fontainebleau et le nouveau site de Pierrefitte-sur-Seine, le service historique de la Défense et la direction des Archives diplomatiques.

Plus de 50 conférenciers expérimentés et fort intéressants se sont succédés. Parmi eux, nous avons eu également le privilège d’avoir un collègue du Québec, M. André Gareau, qui nous a entretenus d’exemples comparés sur les pratiques de l'Université du Québec à Montréal et d’un nouveau module de formation disponible sur le Portail international archivistique francophone (PIAF).

Durant la partie concernant les bâtiments et la conservation matérielle, nous avons effectué un voyage d’études en Haute-Marne et sommes allés visiter plusieurs lieux tels que les Archives départementales de Haute-Marne à Chaumont, la ville, le musée, la bibliothèque municipale de Langres, le parc national de Haute-Marne.

J’ai eu le bonheur d’avoir été retenue en 2011 pour participer au stage de 2012 par l’Association des archivistes du Québec, qui m’a offert une bourse. Ce stage m’a permis de connaître les difficultés que rencontres les archivistes de toutes conditions, ainsi que leur pratique. Les connaissances diverses, les échanges, les discussions et la compréhension des thèmes sont des éléments qui font la richesse de ce stage. Bâtir un réseau d’archivistes à travers le monde et maintenir le contact contribuent à l’amélioration du patrimoine archivistique mondial.

J’aimerais exprimer ma gratitude aux membres du comité exécutif de l’AAQ, Michel Lévesque, Marc Beaudoin, Pierre Lavigne, Manon Dufresne et Andrée Gingras de m’avoir permis de vivre cette expérience hors du commun et que je souhaite de vivre à tout archiviste curieux et tenté par l’aventure. Aussi, je remercie chaleureusement le directeur du programme, M. Jean-Pierre DeFrance et sa collaboratrice, Joëlle Lamowaltay, qui ont fait un excellent travail de réalisation et de coordination.

 

Natalie Bissonnette
2012-05-30

lundi 23 avril 2012

12e Journées des archives, Belgique, 19 et 20 avril 2012


Durant ces deux journées, une pléiade de conférenciers les plus intéressants les uns que les autres se sont succédés.

La culture du « moi » a été expliqué de façon humoristique par Jean-Daniel Zeller dans sa conférence « Vers l'archivage total de soi ». En effet, avec Internet certaines personnes y enregistrent toutes les informations de leur vie : site, caméra et autres gadgets sont utilisés. Mais qu'adviendra-t-il de ces données que même Google ne retrouve pas, toujours?

Paul Servais a, quant à lui, a démontré que les archives personnelles donnent un effet de proximité et éclairent sur les dessous et sur ce qui s'est réellement passé.
Il faut cependant distinguer les archives personnelles, qui donnent qualité et nature du producteur, des archives familiales.

Pour Jean-Marie Yante, la mémoire individuelle est vulnérable à cause des supports et des transferts technologiques. Des règles de constitution et de collectes d'archives doivent être établies. L'archiviste doit être sensible au respect de la vie privée et doit nouer des contacts pour avoir accès à des archives dont ils n'auraient pu avoir accès autrement. Et surtout, sensibiliser les producteurs à des choix pérennes pour la conservation de leurs archives.

Christian Hottin a présenté, dans sa conférence « La collecte comme enquête, enquêtes sur la collecte », une étude réalisée auprès des archivistes sur leurs expériences de collectes en situation variée et une série d'enquêtes ethnographiques sur le fonctionnement des services d'archives en France.

Diane Baillargeon a présenté un modèle québécois qui a remporté un vif succès, soit le partage et la collaboration d'institutions ayant des missions semblables et qui autrement, auraient débattu pour obtenir les mêmes fonds. En déterminant des créneaux ciblés et différents pour chacun des centres d'archives nommés « Zone d'excellence », les fonds à acquérir sont répartis.

Les métadonnées sont les éléments permettant le repérage des documents. Mais qu'arrivent-ils lorsque celles-ci sont inexistantes ou erronées? C'est sur quoi Florence Gillet nous a entretenu dans sa conférence « La qualité des métadonnées relatives aux archives privées ». En effet, des photographiques, par exemple, dont la description est manquante ne détient plus aucune valeur, à moins de faire des recherches poussées menant à une hypothèse de description. Quelques pistes de solutions ont été amenées telles que « l'indexation sociale » (social tagging) où les gens indexent les archives sur un site dédié.

Le Centre d'animation et de recherche en histoire ouvrière et populaire où travaillent Florence Loriaux et Christine Machiels, fait des pieds et des mains pour acquérir des archives personnelles d'ouvriers ayant une histoire syndicale. Elles ont expliqué les difficultés de collecter ces archives. Il y aurait là matière à écriture doctorale sur les épouses d'anciens militants syndicaux ayant brûlé les archives de leur mari parce que leurs activités leur ont « volé » leur vie de famille.

La législation sur la protection de la vie privée dans certains pays peut être un frein à la recherche. Dirk Luyten a présenté cet aspect qui a été étudié et rapporté dans une brochure de la Commission pour la protection de la vie privée.

Divers droits touchent les archives, comme droits moraux, droits de reproduction, droits patrimoniaux, etc. Pour les archives personnelles, ce sont les droits d'auteur qui prévalent. La rédaction de contrat permet la divulgation et l'utilisation des archives personnelles, tel que l'entend Bernard Remiche dans sa conférence « Entre protection des intérêts particuliers et bénéfices collectifs : la gestion des droits.

Caroline Jullien a fait une présentation sur la valorisation du fonds d'archives personnelles de Henri Poincaré.

François Danis est secrétaire général de la fondation Paul-Henri Spaak. Celle-ci a pour mission de traiter, organiser, préserver et diffuser le fonds de  Paul-Henri Spaak. Le fonds est disponible sur Internet, ainsi que l'inventaire effectué sur un tableau (Excel) sur le site de la fondation Paul-Henri Spaak.

La restauration des œuvres d'Hergé est réalisée par les archivistes, restaurateurs et artisans du musée de Hergé. Ann Marchal en sa qualité de restauratrice présente au public non initié un court vidéo sur la restauration d'œuvres. Ainsi, monsieur et madame tout le monde se trouvent sensibiliser à ce travail de moine et de longue haleine.

François Noirjean a expliqué l'importance d'une politique d'acquisition et de valorisation des fonds privés, en nous faisant découvrir les facettes des archives personnelles d'Auguste Viatte, pionnier et promoteur de la francophonie.

Puisque les gens vivent de plus en plus longtemps, rédiger une biographie d'une personne vivante sera monnaie courante. C'est ce que croit Vincent Dujardin. Il avance que l'archiviste doit être méthodique, car il rencontrera des défis insurmontables et que parfois pour contourner les accès, il est plus facile de passer par les archives privées pour atteindre les archives publiques. Un cas démontré est celui des archives du roi belge.

Bibliothèque et archives nationales du Québec ont produit un guide à l'intention du grand public en 2009, « À l'abri de l'oubli » pour aider les gens à connaître la valeur de leurs documents. Ce petit manuel simple et redoutable à la fois, dresse les grandes lignes de l'archivistique. Carol Couture a expliqué comment était présenté cet outil aux citoyens.

En 2011, un groupe d'archivistes lié à l'Association des archivistes du Québec a aussi contribué à la valorisation des archives personnelles en publiant un manuel « Comment gérer vos documents personnels ».


mardi 17 avril 2012

Visite des Archives du ministère des affaires étrangères (archives diplomatiques) à La Courneuve



La seconde partie de la journée a été consacrée à une visite des Archives du ministère des affaires étrangères (archives diplomatiques) à La Courneuve.

Nous avons été reçus par Frédéric du Laurence, directeur des Archives diplomatiques, Isabelle Richefort, chef du département des Archives historiques, Grégoire Eldin conservateur aux Archives du ministère des Affaires étrangères, François Falconet, conservateur du patrimoine et Isabelle Nathan, conservatrice en chef du patrimoine à la direction des Archives.

Historique des archives diplomatiques

L'institution remonte à 1680, soit avant les Archives nationales.
Elle est née d'un besoin de conserver des documents (archives) qui accompagnent les traités.

La direction des archives diplomatiques conserve une centaine de kilomètres  d'archives qui sont réparties pour les 2/3 ou ¾ dans La Courneuve et 1/3ou ¼ des autres archives à Nantes. Ces deux ensembles forment l’entièreté des archives diplomatiques.

À Nantes, on conserve les archives de la Poste et de la diplomatie. Il y a également un troisième centre d'archives virtuelles. Ces archives ont été créées au fil du temps dans les ambassades et les consulats à l'étranger. Les activités se traduisent par la constitution d'archives.

Des instructions sur comment conserver les archives et comment éliminer sont données aux  ambassades et consulats. Ces archives sont conservées pour l'usage de l'administration et pour le public.
Au niveau de l'administration, c'est pour la communication de dossiers. Et pour le public, tout comme pour les autres services publics, cela répond à la loi du code du patrimoine (2008), disant que les documents ne sont pas communicables avant 25 ans.

La direction a pour fonction de collecter, classer et communiquer. Aussi, une fraction de leur activité est au niveau du livre, car il y a une bibliothèque du XVIIe siècle concentrée sur la situation internationale. La bibliothèque comporte près de 500 000 ouvrages et ils sont disponibles au public. Les documents diplomatiques français (DDF) sont mis sous forme de livres lorsque leur nature est d'intérêt particulier.

L'activité importante concerne la diffusion de la connaissance et l'interrogation de travail pour les chercheurs.
La diffusion consiste aux :
prêt de documents;
organisation de colloques et réunions scientifiques;
sujet d'intérêt des archives diplomatiques.

Comme il était devenu impossible de garder toutes les archives des affaires étrangères au Quai d'Orsay, il fallait effectuer un déménagement. Il y a eu de nombreux projets de déménagement des archives au cours des ans, soit 50 projets. Finalement, il a été décidé de déménager dans l'édifice situé à La Courneuve, qui est devenu le principal lieu de conservation des archives diplomatiques. Le déménagement s'est déroulé de 2008 à 2010.
Le bureau des archives de l’Occupation en Allemagne et en Autriche, ouvert en 1952 à Colmar, a achevé le déménagement de ses archives vers le pôle des Archives diplomatiques de La Courneuve et a fermé définitivement ses portes le 30 juin 2010.

Département des archives

L'autonomie du département des archives a été confirmée en 1980 et modifié en 2009 pour fixer ses attributions.

On y retrouve les archives courantes, intermédiaires et définitives et concernent les archives des établissements publics et des consulats.

Un contrôle d'outils et de procédures est établi et dicte de surveiller les éliminations qui se font par le biais de listes des archives à détruire à faire autoriser par les Archives nationales.

Les archives des administrations centrales sont versées à La Courneuve pour assurer le traitement. Par les procédures, le tri a déjà été effectué, mais pour assurer la communication, il faut effectuer un traitement.

En ce qui concerne les dérogations sur les documents non communicables avant 25 ans, 80% des demandes reçoivent une réponse positive pour la consultation.

Depuis 1 an et demi, le système électronique de gestion des archives a été mis en place pour un contrôle plus rigoureux. Il permettra bientôt aux utilisateurs d'avoir plus d'inventaires en ligne et amènera la création d'un portail Internet.

Division conservation

La division contrôle les archives, les communique; effectue les recherches. Elle suit l'entretien des dépôts et assure une température et une humidité contrôlées.

Atelier de restauration
L'atelier de restauration et de reliure permet la restauration de volumes imprimés ou d'archives reliées. Il procède également à la restauration de documents non reliés.

Atelier photographique
Cet atelier utilise les techniques numériques.
On numérise des traités originaux, des plans de grands formats et tous types de documents, surtout ceux qu'on ne veut pas sortir.
La sauvegarde se fait sur microfilm et il y a un traçage numérique.

Le fonds iconographique est régulièrement demandé par l'extérieur pour des expositions.


Département public

Le transfert des archives fût un élément marquant pour le public. Au Quai d'Orsay, la salle pouvait accueillir 50 personnes. À La Courneuve, il y a 240 places, une salle de microfilms de 48 places et une salle d'inventaires de 40 places, ainsi qu'un auditorium.
L'accueil au public a acquis une visibilité.

Une augmentation des inscriptions a été relevée. En 2010, il y avait 1100 inscriptions. Tandis qu'en 2011, 1360 inscriptions.

La tendance à venir consulter sur place est à la diminution, car les chercheurs et autres trouvent leurs informations sur Internet.

Des activités de promotion auprès des universités sont sans cesse mis de l'avant afin d'attirer les professeurs et les étudiants.

L'auditorium permet d'organiser des journées d'études pour valoriser les fonds. Il sert également à diverses activités comme le calendrier des commémorations.

L'action pédagogique est aussi préconisée en proposant des séances, ateliers de formation aux élèves de collèges et lycées.

Dans les fonds particuliers, on retrouve les traités et accords de la France, le fonds iconographique, le fonds photographique, des fonds privés.


L'art de convaincre pour acquérir un système de gestion intégrée des documents


Dans le cadre du Stage technique international d'archives, Mesdames Lourdes Fuentes-Hashimoto, des archives diplomatiques et Marie Laperdrix des Archives nationales de France, Fontainebleau nous ont proposé des ateliers pratiques sur comment convaincre les directions d'adhérer à l'idée de l'acquisition d'un système de gestion d'archivage électronique d'un part, et d'autre part, comment convaincre de la nécessité d'associer les archivistes aux projets informatiques. Trois sous-groupes ont été formés.

Comment convaincre de la nécessité d'associer les archivistes aux projets informatiques


Des étudiants ont démontré les arguments qu'ils utiliseraient pour atteindre ce but. Voici quelques éléments mentionnés :

Les informaticiens ne connaissent pas toujours les processus en gestion documentaire. C'est pourquoi les archivistes sont là pour les aider et intervenir dès le début;
L'archiviste est complémentaire à l'informaticien;
Il faut voir si les serveurs achetés répondent aux besoins des utilisateurs en fait de conservation des informations. Ce sont les archivistes qui peuvent déterminer ces besoins grâce à leurs compétences;
L'archiviste sert d'interface entre la collecte (récupération des documents), le producteur et l'informaticien.

Analyse de l'argumentaire par les formatrices

Suggestions :


La première étape consiste à utiliser un vocabulaire adéquat; il faut savoir adapter son discours à son interlocuteur; il faut traduire le vocabulaire, ne pas utiliser du vocabulaire hermétique;
Expliquer ce que fait un archiviste; expliquer notre métier;
Il faut éviter de trop parler d'archives;
Il faut donner des exemples précis; exprimer des cas vécus de pertes d'informations; ramener à des exemples personnels que pourrait vivre notre interlocuteur; donner des exemples concrets;
Arriver avec des solutions simples.

Comment convaincre les directions d'adhérer à l'idée de l'acquisition d'un système de gestion d'archivage électronique
ou l'art de convaincre les collègues


Les participants ont démontré les éléments suivants à leur argumentation :

De plus en plus, il peut être difficile de retrouver les documents dans une sorte de jungle où ils sont empilés et juxtaposés;
Les demandes qui sont faites ne sont pas répondues rapidement;
Cela donnerait de la visibilité à l'organisation grâce à une vitrine (portail, site);
Permettrait de garder une traçabilité des données électroniques;
Permet d'avoir la pérennité des données;
Il est mieux de prévenir que de guérir : au niveau de l'informatique, il est plus facile de mettre des systèmes pour éviter les doublons et la lourdeur du repérage que de faire le travail en aval;
Travail de collaboration avec les informaticiens pour donner plus de durabilité des documents; mutualisation de compétences, donc moins de coûts (réorganisation du travail; savoir travailler autrement);
Selon le contenu, les informaticiens et les archivistes doivent travailler de concert.

Analyse de l'argumentaire par les formatrices

Suggestions :


Il faut apprendre à travailler autrement;
Déterminer ses besoins et ses priorités;
Selon ce qu'on veut faire, les coûts seront en conséquence. Cela permet de déterminer les besoins;
Se documenter; réunir des informations sur ce qui se fait ailleurs;
Faire prendre connaissance des enjeux;
Suggérer des structures plus petites (meilleurs coûts);
Être capable d'analyser le contexte dans lequel on travail; cela permet de savoir qu'est-ce qu'on doit garder, qu'est-ce qui est prioritaire;
Faire des priorités :
maîtriser les projets informatiques;
analyser l'existant; analyse des besoins;
maîtriser l'avenir; aller chercher à être associé aux projets informatiques dès la conception et même avant; mener une enquête sur ce qui existe dans les services (type de données qui sont créées et conservées; à quoi elles servent).

Pour le service des Technologies de l'information (direction des systèmes d'informations), d'autres arguments, il faut parler de :

Rationalisation de la production et du stockage;
Maîtrise des coûts; réduire les coûts de stockage;
Performance des systèmes d'informations;
Sécuriser l'information.

Les raisons d'un tel système :

Collecte d'informations pour des preuves;
Pour répondre à des citoyens;
Pour les contraintes juridiques;
Garantir les droits des citoyens;
Sauvegarde de la mémoire collective.

Questions à se poser

Connaître le type de données :
Savoir dans un projet informatique, quelles sont les données qu'on va produire?
Quel type de données?
Quelle est la valeur de ces données?
Combien de temps doit-on conserver les données?
Y a-t-il des données sensibles (données personnelles)?
Quels sont les droits d'accès?
Quel est le cycle de vie des données (faire comprendre quand on pourra éliminer ces données)?

À vous de jouer!




mardi 10 avril 2012

Le nouveau site Pierrefitte des archives nationales de France


STIA: 5 avril: Jour 4

Le nouveau site Pierrefitte

Les conférenciers Isabelle Chave, Béatrice Herold et Pierre Fournié nous ont présenté le projet de Pierrefitte-sur-Seine, le nouveau site des archives nationales.

Depuis des décennies, les sites sont saturés. Ce problème étant si grand, que les archives nationales ont dû abandonner le stockage des archives de notaire (études notariales).

En 2004, le Président de la république annonce la construction d'un bâtiment pour les archives.

Les critères pour retenir un lieu sont les suivants:
•    prêt des administrations, des ministères
•    accessibilité par le métro
•    être dans un environnement studieux, environnement de recherche

Le site de Pierrefitte est alors retenu puisqu'il répond à ces critères.
Les travaux ont débuté en 2009 et l'ouverture au public est prévue pour 2013.
Le bâtiment comportera 10 étages. Il y aura une possibilité de 320 km linéaire de documents pour le stockage, soit 75% de la surface totale.
Ce bâtiment se veut écologique. Le contrôle climatique est fondé sur l'inertie thermique. Les murs sont en béton.
Il n'y a pas de climatisation; l'équilibre climatique est fondé sur l'air intérieur et extérieur. La température sera entre 16 à 23 degrés et l'humidité variable de 30 à 50%.
Ces dispositions permettront d'atteindre 70% d'économie d'énergie.

En ce qui concerne la sécurité incendie, un système de détection incendie optique est prévu et un système d'extinction automatique par brouillard d'eau (fines gouttelettes). Les murs sont coupe-feu et devraient résister 4 heures.

Les satellites sont prévus pour recevoir le public.
•    Ils sont pourvus d'auditorium et de salles d'exposition.
•    De la place pour les activités pédagogiques.
•    les espaces logistiques

Parallèlement à la construction du nouveau site, des préparatifs s'organisent. En effet, les opérations de traitement de fonds sont en branlent et consistent à:
•    conditionnement (changement de boîtes)
•    désinfection (en changeant d'environnement, cela pourrait provoquer des champignons)
•    restauration
•    microfilmage
•    numérisation (pour permettre de déplacer les archives, mais  laisser au public l'accès à la documentation)

Des codes à barres sont installés. Ils serviront à tracer la localisation d'origine et de redonner des nouvelles données de localisation aux documents, une fois le déménagement effectué.

La volumétrie du déménagement est estimée à 200 km linéaire de documents.
Il y aura 30 chaînes de transfert d'archives, selon des thématiques pour les ranger dans le site de Pierrefitte.
La durée du déménagement devrait être de 16 mois. Il est très étendu pour permettre au public de continuer à avoir accès aux archives et de réduire au maximum les délais d'incommunicabilité.

Les archives nationales: lieu éducatif

Pierre Fournié, responsable du Département de l'action culturelle et éducative (DACE) nous a entretenus sur les actions éducatives des Archives nationales.

L'action éducative sera basée au site de Pierrefitte et recevra des groupes scolaires.
Le but est d'enrichir l'offre culturelle et montrer au grand public les archives.

En 2011, 190 000 personnes ont visité les centres d'archives.

Le défi est d'aller chercher les publics des milieux défavorisés et de mettre en place de réseaux de médiateurs incitant les gens à venir voir les archives.

Le système d'information archivistique (SIA) des archives nationales

Le système étant devenu désuet, il fallait en trouver un nouveau.

Pour répondre aux orientations, une équipe a été mise en place pour rédiger un cahier des charges. L’équipe a été appuyée par des informaticiens (travail à deux archiviste/informaticiens)

Architecture fonctionnelle du SIA:
•    portail intranet: ouvert aux utilisateurs; comprend un manuel de l'utilisateur
•    application de gestion
•    référentiel des articles et des espaces
•    entrées (collecte)
•    gestion des salles de lecture
•    inscription des mouvements en dehors des salles de lecture
•    exposition
•    application documentaire
•    production d'instruments de recherche selon XML ead
•    description des productions des fonds
•    gestion des accès aux archives numérisées par l'instrument de recherche
•    portail internet: grand public
•    salle d'inventaire virtuelle
•    interrogation des instruments de recherche
•    séries de télé procédures

Aucun outil n'offrait tous les besoins envisagés. Il a donc fallu faire appel à une firme. La firme a la responsabilité d'intégrer tous les outils utiles et répondant aux besoins.

Le portail Internet:
•    Met en valeur les actualités culturelles
•    Accès aux salles des inventaires virtuelles
•    En cliquant sur 4 entrées permet d'accéder aux archives de différents types
•    Recherche par cadre de classement ou notice de description
•    Accès à la liste des instruments de recherche relatifs au fonds consulté

Chantier de dématérialisation des instruments de recherche

Madame Chave indique que 23 500 instruments de recherche ont été recensés. Une grande quantité de fiches papier (1,3 millions) et documents papier ont aussi été inventoriés.
32% des instruments de recherche étaient manuscrits
28% provenaient de fichier (impression)

Les problèmes des différentes formes de caractères ne permettaient pas la reconnaissance optique de caractères.

Une firme fût désignée pour transférer les instruments de recherche en format XML-EAD, soit 1,5 millions de pages - papier à numériser.
La numérisation est faite en format noir et blanc et format couleur, pour voir les différences au besoin. Les formats retenus sont TIFF, PDF et XML.









jeudi 5 avril 2012

STIA 2012: stage technique international d'archives

Au cours des prochaines semaines, je ferai le résumé des différentes journées se déroulant à l'occasion du STIA.
Bonne lecture!

Jour 3: 4 avril 2012

PIAF: portail international archivistique francophone

Introduction au PIAF

Conférencières: Caroline Becker, webmestre du PIAF
Anne-Marie Bruleaux

1998: développer des services en français en archivistique
2000: construction sur le web
2008: version collaborative sur portail (web 2.0)
2010: refonte du site

But:
•    Briser l'isolement des praticiens en exercice dans les pays en développement
•    Offrir de la formation continue

Clientèle visée:
•    Archiviste professionnelle
•    Personnel en poste
•    Organisme de formation
•    Étudiants

L’utilisation du Google Analytics permet de connaître la fréquentation du site. En tête, la France suivi du Canada et de l'Algérie.

Défis de PIAF:
•    Maintenir l'intérêt
•    Améliorer et diversifier les contenus ; surtout les québécois participent
•    S’assurer la participation active du milieu
•    Élargir le bassin
•    Assurer l'évolution technologique
•    Travailler avec les écoles
•    Assurer la transition des membres fondateurs
•    Pérenniser le soutien financier

Comment se former sur le PIAF

La section « Comment se former » sur le PIAF a été créée par Marcel Caya de l’Université de Montréal, Québec

Principes:
•    Présenter une même archivistique pour des pratiques différentes
•    Liens entre théorie et pratique
•    Harmonisation des concepts
•    Pérennité de l'information

Contenus:
•    200 hrs d'apprentissage
•    7 cours divisés en 15 modules
•    Glossaire
•    Modules sont autonomes et interdépendants
•    Éléments bibliographiques
•    Galeries associées au module accessible à la fin de chaque section
•    À l'intérieur des chapitres, des encadrés qui mettent en valeur des éléments plus importants ou des exemples.
•    Exercices autocorrectifs permettant de vérifier nos connaissances

Moteur de recherche de PIAF :
•    Moteur de recherche qui cherche partout dans le site
•    Repérage de toutes les occurrences: recherche plein texte
•    Le moteur utilise Google pour trouver dans PIAF
•    Donne un résultat exhaustif sur les sujets demandés

Comment "se documenter" sur PIAF


On y retrouve des textes et liens utiles

Collaboration et contribution du PIAF

Objectifs :
•    Réaffirmer la place de l'archivistique
•    Lieu d'échanges de connaissance
o    L'espace du professionnel virtuel (e-professionnel) -Réseau social

Après une présentation éclairée de l’outil, les participants ont été amenés à le manipuler et le commenter. La plupart appréciait son contenu. Pour d’autres, il était beaucoup moins intuitif pour la navigation ou pour compléter son profil personnel professionnel.

Remarque :

Voici une remarque d'un participant du STIA 2012 de l'Afrique: « On ne comprend pas les textes des Québécois »
Cette personne n’a pas expliqué ses propos ni nuancé.

Comme une bonne partie des interventions et textes proviennent du Québec, faute de participants, il est à penser que ce site ne représente pas d’intérêt pour certains à cause de son caractère régional. 
Devrait-il y avoir des relecteurs pour y intégrer un français « international » ?

Pour ma part, je constate qu'il y a plusieurs anglicismes ou termes en anglais. Voici quelques exemples :

Termes fautifs                Termes ou expressions à privilégier
cracker                               craquelin ou biscotte
kit de construction       ensemble de construction
blogs                                   blogues